Les trompettes des morts

Les trompettes des morts, chanterelles noires ou encore cornes d’abondance sont un champignon dont le nom et le visuel sont très peu engageants. Ce sont pourtant de succulents comestibles à mettre au même niveau que ses couines les girolles et chanterelles en tubes. On les trouve durant les automnes très humides en groupe de nombreux autres individus. Un spot peut parfois remplir entièrement 1 panier.

Nom scientifique
Craterellus cornucopioides

Familles
Cantharellaceae

Noms communs
Chanterelle noire, corne d’abondance

Le chapeau de la trompette-des-morts mesure de 2 à 5 cm en moyenne. Il peut atteindre 10 cm si les conditions météorologiques ne stoppent pas sa pousse. En forme de corne ou d’entonnoir profond à marge mince, sinuée et d’abord enroulée à l’état juvénile, de couleur grise à gris brunâtre ou noirâtre, selon le degré hygrométrique.
Le dessous ne contient pas de lames, mais de légers plis fortement décurrents. La couleur varie du gris bleuté par temps sec à noire par temps humide.

Le pied de la trompette mesure de 3 à 10 cm, le pied de la chanterelle noire est le prolongement du chapeau, il est creux. Sa couleur est grisâtre avec de temps à autre des nuances de bruns et devient noire en vieillissant.

On peut aller chercher ce champignon les yeux fermés, il est impossible de le confondre avec quelconques champignons toxiques. Il peut éventuellement être pris pour de la chanterelle cendrée, plus petite, plus plissée et plus claire et poussant dans le même genre d’endroit. Mais, aucune crainte à avoir, les 2 champignons s’équivalent gustativement.

Si l’humidité est abondante au mois de juin, il est possible de les trouver au même moment que les girolles. Mais, ces conditions étant exceptionnelles, on cueille plutôt du début de l’automne jusqu’aux premières gelées matinales. Il est à noter que le sol doit être très humide pour qu’elle pousse.

Elle préfère les sols argileux et plutôt calcaires dans les zones humides des bois de feuillus, sous les chênes, hêtres, châtaigniers et charmes, dans les taillis de noisetiers. On les trouve dans les mêmes zones que la girolle ou le pied de mouton.

Elles peuvent être séchées et conservées ensuite dans un endroit hermétique. L’autre méthode consiste à les faire suer dans une noix de beurre avec une échalote par 1 kg. Il suffit ensuite de les congeler en petites quantités, il n’y aura plus qu’à les sortir au moment de préparer sa sauce.

Une légende raconte que dans les années 80-90 dans beaucoup de restaurants, ils utilisaient la trompette-des-morts en substitutions de la truffe, la clientèle n’y voyait que du feu…